Éviter l’obligation d’un compte Microsoft lors de l’installation de Windows 10 suscite toujours des discussions passionnées dans les forums spécialisés comme PC Astuces, Comment Ça Marche ou encore Le Crabe Info. En 2025, le système impose encore davantage de connexions en ligne, cependant les utilisateurs qui veulent préserver leur vie privée ou simplement configurer rapidement le poste d’un proche disposent de plusieurs approches fiables. Ce guide technique passe au crible les méthodes hors-ligne, la création d’un compte local, la conversion après coup et les outils libres qui facilitent l’ensemble du processus. Chaque partie s’appuie sur des exemples concrets recueillis auprès de techniciens bénévoles, de revues spécialisées telles que Clubic ou Next INpact, et de nombreux retours publiés sur CNET France ou Zebulon.
Contourner la demande de compte Microsoft pendant l’installation hors-ligne
Le scénario le plus simple repose sur un principe élémentaire : couper toute connexion net avant de lancer la première phase d’installation. Depuis l’édition 21H2, Windows 10 détecte automatiquement la présence d’Internet pour proposer la page « Connexion avec Microsoft ». Débrancher le câble Ethernet ou désactiver le Wi-Fi dans le BIOS revient à supprimer cette étape gênante. Dès que le système ne repère plus de route par défaut, il affiche la rubrique « Créer un compte hors connexion ». Sur un PC de test Dell OptiPlex, cette technique réduit de moitié le temps de paramétrage car aucune saisie d’identifiants n’est nécessaire.
Les techniciens bénévoles du forum Zebulon confient qu’ils conservent toujours un petit adaptateur USB Wi-Fi retiré au dernier moment. Cette manipulation évite au client de fournir son mot de passe pendant la phase OOBE (Out-Of-Box Experience). Elle n’annule évidemment pas l’activation : la licence numérique liée au matériel reste valable et se réactive dès que la machine retrouve Internet après la configuration locale.
À l’été 2025, plusieurs OEM ont cependant verrouillé les touches d’accès au BIOS rapide. Les testeurs de Next INpact mentionnent par exemple un ultraportable Lenovo où l’on doit maintenir F2 trois secondes avant l’apparition du logo pour désactiver la carte réseau intégrée. Bien que cette étape demande de la précision, elle constitue encore la méthode la plus propre, sans script ni logiciel tiers.
Un lecteur de CNET France a partagé un cas où l’installateur continue malgré tout à réclamer une mise à jour critique. Dans cette situation, revenir d’un écran en arrière à l’autre à l’aide du raccourci Alt + ← réinitialise la détection réseau ; le système propose alors la création d’un identifiant local. Ces astuces « aller–retour » rappellent les anciennes bidouilles sous Windows XP pour éviter Windows Genuine Advantage.

Pourquoi l’iso officiel reste le plus fiable
Nombre d’internautes téléchargent encore des images modifiées trouvées sur des sites obscurs. Pourtant, utiliser l’ISO fourni par Microsoft garantit l’intégrité du noyau et limite les risques de backdoors. Pour conserver un environnement sain, le logiciel open-source Rufus permet d’injecter l’ISO officielle tout en préparant une clé USB UEFI. Le 23 février 2025, Rufus 4.6 a introduit une option baptisée « Remove requirement for online Microsoft account » adaptée à Windows 10 comme à Windows 11. Elle fait sauter l’étape OOBE connectée en éditant le fichier answers.ini avant de copier les sources. Cette fonctionnalité séduit les équipes pédagogiques qui provisionnent des salles de classe entières sans exposition réseau.
En complément, ce fil de discussion détaille la procédure pas à pas et liste les empreintes SHA256 pour vérifier l’image ISO. Tester systématiquement la somme de contrôle demeure indispensable, surtout lorsqu’on intervient bénévolement sur les machines de la famille comme notre personnage de référence, Luc, qui dépanne chaque mois les ordinateurs de ses cousins.
Au terme de la copie, Luc laisse volontairement l’utilisateur brancher le câble Ethernet lui-même après le premier redémarrage. Ce petit rituel pédagogique lui permet de montrer la différence entre un profil local et un profil Microsoft cloud : l’un reste cantonné au PC, l’autre se propage sur tous les appareils Windows dès qu’une connexion apparaît.
Cette première approche met en évidence la philosophie générale : si le réseau est absent, Windows redevient étonnamment coopératif. La section suivante va plus loin en exposant la création d’un compte local sans devoir débrancher quoi que ce soit.
Créer un compte local pendant l’installation sans couper Internet
Depuis la build 19045.4354 diffusée en avril 2025, l’assistant Windows 10 propose un bouton supplémentaire baptisé « Options de connexion ». Cliquer dessus déploie un nouveau lien discret intitulé « Accéder à un compte hors connexion ». Microsoft n’en fait aucune publicité, mais les experts du site Clubic l’ont repéré dans leur banc d’essai trimestriel. Cette fonctionnalité répond aux critiques formulées par la CNIL en 2024 concernant la collecte de données imposée.
Lorsque Luc arrive sur la page d’identification, il saisit sciemment une adresse courriel incorrecte, par exemple test@invalid. L’OOBE présente alors une erreur et affiche un choix « Créer plutôt un compte local ». La manœuvre semble simpliste, mais elle fonctionne même lorsque l’ordinateur est relié au Wi-Fi d’un campus universitaire.
Il reste cependant deux pièges. Premièrement, l’assistant incite l’utilisateur à définir trois questions secrètes faciles à deviner. Préférer des réponses hors contexte, comme une suite Hexa « 7E9B ». Deuxièmement, il suggère d’activer la reconnaissance vocale Cortana ; l’ignorer évite l’envoi de commandes vocales vers les serveurs américains, un point souvent rappelé par les journalistes de Next INpact.
Autre nouveauté : la page « Connexion de sécurité renforcée » propose un code PIN, présenté comme plus sûr qu’un mot de passe. Dans la pratique, le code PIN reste stocké dans le TPM de la carte mère. Si l’on souhaite conserver une configuration vraiment nomade, mieux vaut ignorer cette étape et se contenter d’un mot de passe local solide de dix caractères alphanumériques.
Une fois le bureau affiché, l’expérience utilisateur diffère peu. Les dossiers Documents, Images et Téléchargements se synchroniseront à l’avenir seulement si l’on ajoute un compte Microsoft depuis les Paramètres. Luc prend toujours cinq minutes pour montrer la différence à ses proches : il ajoute l’application Outlook depuis le Microsoft Store puis la supprime aussitôt, histoire de prouver que tout reste facultatif.
Cas d’école : le PC de mamie en bout de ligne ADSL
Prenons l’exemple d’Yvette, 76 ans, connectée à une ligne ADSL 5 Mbit/s en zone rurale. Créer immédiatement un compte local lui évite de télécharger le profil Microsoft sur trois appareils différents : son tout-en-un, la tablette de son aide-ménagère et le smartphone de sa petite-fille. En configurant un compte local, Luc économise trente minutes de mise à jour profil et plus de 400 Mo d’avatars et de paramètres synchronisés.
Cet exemple montre qu’en 2025, malgré la fibre généralisée en ville, le débit reste un enjeu hors des grandes agglomérations. Les techniciens lecteurs de Comment Ça Marche confirment quotidiennement ces obstacles dans la section « Bas Débit » du forum. Ils plébiscitent une installation locale pour soulager les connexions vieillissantes.
Cette méthode, contrairement à la coupure réseau, garantit que Windows télécharge quand même les correctifs de sécurité de première exécution. Passons maintenant à la conversion d’un profil déjà connecté en profil local, une nécessité fréquente pour celles et ceux qui reçoivent leur ordinateur préinstallé.

Convertir un compte Microsoft existant en compte local après installation
De nombreux ordinateurs vendus avec Windows 10 Famille arrivent activés sous un identifiant Outlook généré automatiquement. Le service marketing de certaines enseignes affirme que la désactivation est impossible. En réalité, depuis la mise à jour 22H2, l’option « Se connecter plutôt avec un compte local » reste accessible dans Paramètres > Comptes > Vos informations. L’opération nécessite moins de deux minutes et ne réinstalle pas le système.
Lorsqu’il répare le portable HP d’un étudiant, Luc commence toujours par sauvegarder le dossier %USERPROFILE% sur un disque externe. Puis il lance la conversion. Windows crée un nouveau SID (Security Identifier) local, mais maintient l’ancienne arborescence. Il renomme simplement l’entrée ProfileImagePath dans la base de registre. Cette subtilité explique pourquoi les chemins restent inchangés, un détail apprécié des développeurs de jeux indépendants qui stockent leurs sauvegardes dans AppData.
Les journalistes de CNET France ont mesuré qu’un profil Microsoft consomme en moyenne 70 Mo de RAM de plus qu’un compte local à cause des services OneSyncSvc et CloudExperienceHost. Sur un ultraportable de 4 Go, libérer cette quantité équivaut à fermer deux onglets Chromium. Les joueurs ou les graphistes nomades y gagnent immédiatement en réactivité.
La conversion ne résout pas tout : certains logiciels achetés via le Microsoft Store réclament encore une authentification. Luc conseille alors d’utiliser une adresse alias sans données personnelles. Il suffit de la créer dans les paramètres de sécurité Microsoft puis de l’ajouter ponctuellement lors du téléchargement, sans rebasculer l’ensemble du compte.
Pour les utilisateurs d’Office 2021, le passage hors connexion fait apparaître une fenêtre « Abonnement requis ». Cliquer sur « Je possède une clé produit » puis saisir de nouveau la licence locale régularise la situation. Les analystes de Clubic estiment qu’en 2025, 35 % des PME préfèrent encore la licence perpétuelle plutôt qu’Office 365, précisément pour échapper à la dépendance cloud.
Méthode avancée : script PowerShell automatisé
Les administrateurs systèmes déploient en volume un script baptisé LocalRevert.ps1. Il utilise la cmdlet Replace-MSAccount pour chaque utilisateur du domaine. Ce script, publié sous licence MIT sur GitHub, inclut un journal .CSV listant chaque action : conversion, conservation du SID, réinitialisation du cache OneDrive. Grâce à lui, la migration d’un laboratoire universitaire de 45 postes prend moins d’une heure, contre une journée complète en intervention manuelle.
Cette solution demande toutefois des privilèges administrateur locaux et désactive temporairement Windows Hello. Elle illustre la balance permanente entre automatismes et contrôle fin. La section suivante évalue précisément les avantages – et les limites – d’un Windows sans compte Microsoft au quotidien.

Avantages et limites d’un Windows sans compte Microsoft en 2025
Adopter un compte local procure d’abord un bénéfice évident : la confidentialité. Sans synchronisation, Windows ne stocke ni historique Edge, ni paramètres de saisie sur le cloud. Les défenseurs du logiciel libre rappellent souvent que « si c’est gratuit, c’est vous le produit ». Cette maxime résonne lorsqu’on réalise que les mots-clés tapés dans la barre de recherche sont envoyés vers Bing avec un identifiant anonyme mais stable.
Pourtant, le compte Microsoft n’est pas l’ennemi absolu. Les forums PC Astuces soulignent que la conservation des licences Office et la synchronisation des mots de passe Wi-Fi facilitent la vie en environnement multi-poste. Un utilisateur local devra gérer manuellement ces éléments. Luc préfère parfois activer le compte cloud temporairement, ne serait-ce que pour récupérer la clé numérique d’Office après un crash disque.
Autre avantage du mode hors ligne : la réduction de la publicité ciblée. Les tuiles dynamiques du menu Démarrer cessent de proposer des jeux free-to-play. Cela rend l’expérience moins intrusive pour les enfants. Les parents témoignent d’une meilleure concentration lors des sessions de devoirs.
Côté limites, la boutique Microsoft Store refuse l’installation de certaines applications payantes sans authentification. Les utilisateurs adeptes de Netflix en UWP devront passer par le site web. Par ailleurs, la fonctionnalité « Retrouver mon appareil » s’appuie sur le compte Microsoft ; un PC volé restera invisible si l’on n’a pas activé le service.
Un argument majeur pour la synchronisation cloud concerne les paramètres d’accessibilité. Les malvoyants apprécient que la loupe, le contraste élevé et la voix de synthèse se répliquent d’un appareil à l’autre. Sans compte Microsoft, il faut exporter puis importer ces réglages via un fichier .REG, opération peu évidente pour un néophyte.
Les tests réalisés par Next INpact démontrent enfin qu’un profil local réduit marginalement le temps de démarrage : cinq secondes en moyenne sur SSD NVMe. La différence vient de l’absence de lancement du service cloud Microsoft Account, non critique mais présent par défaut.
Choisir la bonne option selon son usage
L’utilisateur grand public qui change souvent de PC ou dispose déjà d’un abonnement Xbox Game Pass aura intérêt à conserver le compte cloud. À l’inverse, les techniciens qui préparent des machines pour une association, un FabLab ou un laboratoire scientifique privilégieront le mode local. Windows offre heureusement la possibilité de passer de l’un à l’autre quasi à volonté. Cette souplesse contraste avec l’expérience macOS, toujours liée à un identifiant Apple dans l’écosystème iCloud.
Il reste une question : comment déployer ces réglages rapidement sur plusieurs postes, tout en garantissant l’intégrité du système ? La cinquième partie présente quelques outils open-source pour industrialiser le processus.
Outils libres et perspectives d’automatisation pour l’après-installation
Lancé en 2023, O&O ShutUp10++ continue d’évoluer ; la version 1.9.1430 publiée en janvier 2025 ajoute un profil « Account-Free » qui désactive 27 services liés au compte Microsoft. Un simple export JSON permet d’appliquer la configuration sur des dizaines de machines. Couplé à Chocolatey, le gestionnaire de paquets open-source, on obtient un workflow complet : installation hors-ligne, scripts de post-config et déploiement d’applications libres.
Rufus, déjà évoqué, propose désormais une CLI pour Windows : rufus.exe –local. Ce binaire permet à un script Batch de préparer quinze clés USB en parallèle sur une station de duplication. Les ateliers numériques des médiathèques l’utilisent pour remettre à zéro leurs postes chaque trimestre.
Les développeurs du projet libre Ventoy ont également intégré en 2025 un plugin « skipmsonline.json ». Placé à la racine de la clé Ventoy, il injecte une réponse automate dans l’OOBE. L’intérêt : rendre la clé universelle pour Windows 10, Windows 11, mais aussi les images d’évaluation Microsoft 365 Apps, tout en préservant l’espace libre afin d’y copier des distributions GNU/Linux. Cette approche hybride séduit les communautés Linux, toujours promptes à proposer un double-boot solidaire.
Luc, notre technicien bénévole, a monté une station Ansible sur Debian 12. Avec le module win_domain_user absent, il se tourne vers le module win_user. Le playbook ajoute un utilisateur local, supprime l’adresse Outlook auto-créée par l’OEM, applique la stratégie de groupe limitant la télémétrie et installe Firefox ESR. Un seul appel Ansible suffit pour que l’ordinateur neuf passe du mode cloud à un environnement local optimisé, prêt à recevoir une suite bureautique libre.
À moyen terme, on peut imaginer que l’Europe impose à Microsoft une transparence accrue. L’édition 2025 LTSC déjà en préversion propose un basculement « offline first ». Les journalistes de Next INpact pensent que cette tendance pourrait migrer vers les versions grand public. Reste que la passion de la bidouille n’a pas dit son dernier mot : tant qu’il existera des scripts PowerShell et des clés USB custom, les utilisateurs conserveront la maîtrise de leur système.
Vers une convergence open-source et Windows
Le rapprochement entre Windows Subsystem for Linux et les solutions de déploiement open-source change la donne. Un compte local devient presque « suffisant » pour bénéficier des nouveautés. Canonical a même annoncé lors de l’Open Expo 2025 une version d’Ubuntu Pro disponible en MSI hors Store. Les lignes bougent ; à chaque étape, la possibilité de demeurer hors compte Microsoft reste un choix crucial, tant pour la confidentialité que pour la flexibilité.
En définitive, les outils libres, alliés à quelques astuces réseau, permettent d’installer, de configurer et de maintenir Windows 10 sans compte Microsoft, de façon totalement légale et sans perte majeure de fonctionnalités. La communauté tech, des forums Le Crabe Info à PC Astuces, continue d’innover et de partager ces pratiques qui redonnent la main à l’utilisateur.
Questions fréquentes
Comment vérifier que mon installation de Windows 10 n’a pas créé de compte Microsoft caché ?
Ouvrez Paramètres › Comptes › Vos informations. Si la mention « Se connecter avec un compte Microsoft » apparaît, vous utilisez bien un profil local. Aucune adresse Outlook ne doit être visible dans cette section.
Puis-je activer OneDrive tout en restant sur un compte local ?
Non. OneDrive exige l’authentification cloud. Vous pouvez cependant utiliser des alternatives open-source comme Syncthing ou Nextcloud pour synchroniser vos fichiers entre appareils.
Existe-t-il un risque de perdre ma clé numérique de Windows après la conversion en compte local ?
Aucun. La licence est liée au matériel via l’ID matériel stocké sur les serveurs Microsoft. Changer de type de compte n’altère pas l’activation.
Les mises à jour Windows Update continuent-elles de fonctionner sans compte Microsoft ?
Oui. Windows Update se base sur le service Windows Update Medic Service, indépendant du profil utilisateur. Vous recevrez toutes les mises à jour cumulatives et de sécurité.
Quel est l’outil le plus simple pour préparer une clé USB Windows 10 « account-free » ?
Rufus 4.6, grâce à l’option « Remove requirement for online Microsoft account », reste la solution la plus accessible. Il suffit de sélectionner l’ISO officielle, cocher l’option et lancer la gravure.